Je crois qu'on fait un drame de pas grand-chose. Cher collègue Charles de Courson, je respecte tout à fait votre point de vue, vous le défendez depuis très longtemps, et pourquoi pas ? Mais quand vous dites qu'il y a collusion à ce propos entre l'extrême gauche et l'extrême droite, cela ne vaut pas mieux que si je disais que vous vous vous faites le porte-parole de certains lobbies en défendant la construction européenne, que pour ma part je combats, ou que vous soutenez des intérêts qui ne sont pas nationaux. Vous le prendriez fort mal parce que vous êtes, je le sais, un patriote, et que vous défendez, vous aussi, l'intérêt national. Je ne vous fais donc pas un tel procès d'intention. Mais permettez que nous n'ayons pas la même conception de la construction européenne, que pour notre part nous doutions de celle-ci, et que nous constations qu'elle n'a pas les résultats escomptés, qu'elle trompe les Français, quelle n'est pas efficace et que, par-dessus tout, vous acceptez de vous y soumettre à travers ce budget et un certain nombre de règles que nous, nous ne trouvons pas justes. Il n'y a donc pas, je le répète, de procès d'intention à faire. Il s'agit de prendre acte du fait que nous avons deux conceptions différentes. Par conséquent, pas d'amalgame. Nous, nous considérons que ce budget est un budget de soumission, un budget d'austérité car, c'est vrai, il va rendre la vie plus difficile et donc plus austère. Nous avons parfaitement le droit de défendre ce point de vue, tout comme d'autres collègues – qui ont probablement d'autres solutions que les nôtres à proposer.