De Gaulle disait : « La démocratie, c'est le gouvernement du peuple exerçant la souveraineté sans entrave. »
Il y a deux types de France : celle du laissez-faire, du laissez-passer, celle qui a fait allégeance à l'austérité généralisée, allégeance à Bruxelles et à ses dogmes libéraux, et celle qui propose ici, à l'Assemblée nationale, de ne pas renoncer à notre capacité à satisfaire les besoins du peuple, à travailler au redressement productif et même à mettre en place des politiques publiques afin de faire de l'État un État protecteur, un État stratège, un État qui assume ses propres choix pour le présent et l'avenir. La répartition ne se fait pas entre une partie et l'autre de l'hémicycle ; Philippe Séguin ne peut pas être taxé d'avoir fait allégeance à l'extrême droite, De Gaulle pas plus d'être un gauchiste.
Les propos que nous tenons dans cet hémicycle pour préserver la capacité de la France à agir en souveraineté sur la définition de son budget ne peuvent donc être taxés de souverainistes et d'anti-européens. Voilà la ligne de fracture que certains d'entre vous refusent à aborder en nous proposant d'accélérer le débat, et que nous allons continuer d'illustrer pour montrer que ce budget, fait pour quelques-uns, est un budget de renoncement, d'allégeance et, au bout du compte, de perte de souveraineté.