Intervention de Magali Viandier

Réunion du mardi 19 mars 2019 à 18h00
Commission d'enquête sur l'impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, sur la transparence des financements et sur l'acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique

Magali Viandier, directrice sourcing, économie des offres d'EDF :

En ce qui concerne l'accompagnement des consommateurs vers l'efficacité énergétique, vous n'êtes pas sans savoir qu'il passe notamment par le dispositif des certificats d'économie d'énergie.

Celui-ci fonctionne par périodes ; nous sommes dans la quatrième, dont l'ambition est très significative en termes d'augmentation de l'accompagnement – aussi bien des clients résidentiels que des professionnels et des entreprises. Il s'agit de les inciter à investir de manière à diminuer la consommation des logements et locaux professionnels. Cela se fait au travers de dispositifs comme « Coup de pouce ». Ces derniers temps, de nombreuses annonces ont été faites afin d'accompagner les clients, notamment dans la modification de leur système de chauffage, de manière à ce qu'ils diminuent leur consommation d'énergie. Chaque client peut, en principe, mesurer l'impact de ses investissements – qu'il s'agisse de travaux d'isolation ou d'une modification du système de chauffage – sur sa consommation d'énergie et donc sur le niveau de sa facture. Nous accompagnons nos clients dès qu'ils sont prêts à s'engager dans cette démarche ; cela passe par des partenariats et des dispositifs spécifiques tels que la prime énergie. Aider nos clients à maîtriser leur consommation d'énergie fait partie de notre démarche de conseil.

La quatrième période des CEE s'annonce effectivement très ambitieuse en termes de volumes, puisque, par rapport à la période précédente, on est passé d'une obligation, pour l'ensemble des fournisseurs, de 800 à 1 600 térawattheures cumulés et actualisés (CUMAC). Qui plus est, EDF, en raison de la taille de son portefeuille, est le premier « obligé » s'agissant des CEE. Depuis quelques mois, tendanciellement, le coût de revient des CEE augmente et va, à terme, alourdir les factures d'électricité. Il est donc important, si l'on veut que l'effet des dispositifs comme « Coup de pouce » soit vraiment mesurable et bénéfique pour les clients, de travailler sur le niveau du reste à charge pour les consommateurs quand ils procèdent à des investissements visant à réaliser des économies d'énergie – qu'ils changent leurs fenêtres ou bien encore leur mode de chauffage. Le reste à charge doit être acceptable, notamment pour les ménages les plus modestes.

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