Monsieur le ministre, comme vous l'avez dit, l'agriculture et la viticulture françaises contribuent dans une large mesure à l'économie française, à la vitalité de nos communes ainsi qu'à l'aménagement du territoire. L'agriculture est une indéniable source d'emplois, puisque 3,5 millions de personnes travaillent dans ce secteur d'activité. À l'heure où l'on évoque une fracture des territoires et un abandon des communes rurales, le groupe Les Républicains considère que l'agriculture est une chance pour notre pays et que nous devons mettre en oeuvre toutes les mesures nécessaires, non seulement pour sa pérennisation, mais aussi et surtout pour son développement et sa promotion. En effet, quel visage offriraient nos campagnes sans les agriculteurs, quelle sécurité alimentaire serait offerte aux consommateurs sans les productions françaises ?
Alors que notre pays a longtemps été le deuxième exportateur mondial de produits agricoles, nous sommes désormais tombés au cinquième rang. Dans ce contexte de compétition mondiale accrue, la France n'a pas suffisamment soutenu économiquement le secteur agricole. Encore récemment, ce sont des mesures non compétitives qui ont été adoptées dans le cadre de la loi « Égalim » – trop de fiscalité écologique, trop d'augmentation des charges. Parallèlement, des instances telles que l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) ont publié des rapports condamnant certaines pratiques en matière agricole, sans tenir compte des efforts consentis par les agriculteurs en faveur de la biodiversité – on a ainsi interdit les néonicotinoïdes pour la culture des betteraves alors même que cette plante ne produit pas de fleurs et n'est donc pas butinée par les abeilles. Pourtant, l'agriculture offre des perspectives d'avenir à notre territoire, elle est source d'innovation et de développement économique, et contribue à offrir des réponses en matière de transition énergétique. La France possède de nombreux atouts agricoles qui font notre image dans le monde et constituent aussi notre art de vivre.
Monsieur le ministre, l'agriculture et la viticulture sont une chance pour la France, et nous devons en être fiers et les soutenir. Quelle politique entendez-vous conduire en matière de maintien de sa compétitivité et de recherche de l'augmentation de valeur ajoutée, de renforcement et de développement des débouchés des marchés, d'installation des jeunes agriculteurs – point crucial – et d'innovation, notamment en matière de biocarburants ? Ces quatre enjeux sont essentiels pour les exploitants agricoles et viticoles d'aujourd'hui et de demain, pour le dynamisme et la revitalisation des territoires ruraux ; l'avenir du monde rural, mais aussi celui du monde urbain, passent par notre agriculture.