Intervention de Sophie Auconie

Réunion du mardi 19 mars 2019 à 16h15
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Auconie :

Monsieur le ministre, au nom du groupe UDI, Agir et Indépendants, je vous remercie pour ce temps d'échange que nous considérons comme très intéressant et important.

Nous avons le sentiment que la France perd de l'influence au sein du Parlement européen depuis au moins deux mandats et, compte tenu de la conjoncture politique, il est possible que les choses s'aggravent encore pour le mandat à venir. La politique agricole commune étant la première politique intégrée européenne, il est très important que la France puisse exercer la plus grande influence possible dans ce domaine essentiel.

Comme vous le savez certainement, M. Michel Dantin, qui était un homme d'influence au sein de la commission de l'agriculture et du développement rural du Parlement, et d'une grande légitimité tant auprès des institutions qu'auprès des autres délégations, ne siégera plus au Parlement européen après les prochaines élections. Nous allons donc perdre un de nos atouts maîtres pour défendre la politique agricole commune et notre modèle économique, social et environnemental. Pouvez-vous nous dire si vous avez commencé, sur les listes que les uns et les autres vont proposer, à identifier celui ou celle qui, demain, pourrait être susceptible de tenir le rôle qu'a joué M. Michel Dantin ? Ce point n'a rien d'accessoire, car la présence d'un homme ou d'une femme disposant d'une forte légitimité est déterminante lors des échanges qui peuvent avoir lieu au sein du Parlement européen, a fortiori dans le cadre de la reprise des négociations après les élections.

Un sujet important avait été évoqué à de nombreuses reprises dans le débat sur le projet de loi « Égalim », un sujet compliqué pour la France car européen : nous importons des produits qui ne sont pas soumis aux mêmes contraintes et réglementations que celles que nous imposons à nos propres producteurs. Autrement dit, nous nous tirons une balle dans le pied. La Commission européenne ne mesure pas à quel point nous sommes la risée de la communauté internationale du fait que notre marché soit une telle passoire. Avez-vous commencé à travailler sur ce sujet, qui est loin d'être anodin ? Je sais que des états généraux réunissant l'ensemble des parlementaires des délégations nationales se tiendront à Bucarest : en sera-t-il question ?

Enfin, les agriculteurs qui ont assuré une bonne mutation vers le bio et l'agro-écologie sont aujourd'hui doublement pénalisés : non seulement ils ont investi de façon importante pour y parvenir, mais ils pensaient recevoir des financements et ceux-ci n'arrivent pas. Peut-on faire quelque chose pour eux ?

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