Lors de son discours au Salon de l'agriculture, le Président de la République a déclaré qu'aucune négociation commerciale ne serait menée avec les États qui ne respecteraient pas l'Accord de Paris et la France a clairement exprimé son refus de conduire des négociations agricoles avec les États-Unis. Nous sommes stupéfaits d'apprendre que la Commission européenne a trouvé la semaine dernière un accord avec les États-Unis dans le cadre des négociations sur le quota « panel hormones ». S'estimant lésés par cet accord, les États-Unis ont menacé de revenir sur le compromis qui avait été trouvé à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et ont exigé qu'une part importante du contingent de 45 000 tonnes de viande bovine leur soit réservée. L'Union européenne s'est engagée à leur concéder un accès à des droits de douane nuls pour 35 000 tonnes d'une viande issue d'animaux engraissés au maïs OGM, traités aux antibiotiques utilisés comme activateurs de croissance et élevés dans des exploitations totalisant en moyenne 30 000 têtes. Cet accord doit être validé demain sur le plan technique : n'est-il pas en contradiction totale avec la demande sociétale et la politique que vous souhaitez mener ?