Alors que le rejet de l'accord de sortie de l'Union européenne par les députés britanniques accroît le risque d'un « hard Brexit », les professionnels de la pêche française s'inquiètent : si ce scénario devait voir le jour, le Royaume-Uni ne participerait plus à la politique commune de la pêche et reprendrait le contrôle de l'intégralité de sa zone économique exclusive. Cela aurait pour conséquence d'interdire aux pêcheurs européens de prélever dans les eaux territoriales britanniques, dont il convient de rappeler qu'elles représentent 40 % des captures européennes et 30 % des captures françaises. Autre effet redouté : la modification des quotas de pêche et des disparités d'ordre réglementaire. Vous avez déclaré que la France commençait à envisager des solutions sociales d'arrêt de bateaux, au moins temporaires. Pouvez-vous faire un point d'étape de la situation et nous présenter les mesures que vous comptez prendre pour protéger la pêche française en cas d'un Brexit sans accord ?