Les agrocarburants auront un rôle important à jouer dans la transition vers des mobilités plus propres, mais la protection de l'environnement exige que leur production soit locale – dans les territoires situés à l'écart des métropoles, il est intéressant de réfléchir à des circuits courts de production d'énergie via l'agriculture – et qu'elle n'empiète pas outre mesure sur le foncier agricole consacré à l'alimentation. Avec 25 à 30 % d'agrocarburants exportés, nous disposons d'une marge de manoeuvre. Êtes-vous favorable à une politique fiscale incitative, qui vise à inclure les boîtiers convertisseurs à l'E85 dans la prime à la conversion, ou à introduire une TICPE réduite pour les agrocarburants produits localement avec la betterave, le colza, le blé ou la vigne ? Quelle doit être selon vous la part des mobilités converties au bioéthanol dans le mix, sans que cela se fasse au détriment des terres destinées à l'alimentation ?