À l'occasion de la deuxième phase des assises de l'eau et quelques jours avant la journée mondiale de l'eau, j'ai organisé ce matin un petit-déjeuner débat avec France Eau Publique, qui nous a présenté son manifeste pour une eau durable. Face aux changements climatiques, nous avons besoin d'une eau durable et solidaire. Une des solutions est de préserver les zones humides. Le rapport Terres d'eau, Terres d'avenir, que j'ai rendu en janvier avec le sénateur M. Jérôme Bignon, met l'accent sur les paiements pour services environnementaux, notamment dans la préservation des zones humides. Ainsi, une masse d'eau stockée sur une zone humide efface en quarante-huit heures 50 % des polluants qu'elle réceptionne. Les zones humides ont d'autres fonctions essentielles : séquestration du carbone, zones d'élevage, refuges de biodiversité, amélioration de la qualité de l'air, limitations des crues. Les agences de l'eau disposent de 150 millions d'euros pour financer les initiatives territoriales du programme solidarité eau, mais les besoins de financement devraient être bien plus importants à l'avenir. Quelle est votre vision pour le financement durable de ces services environnementaux ? Êtes-vous favorable à la création d'un fonds d'investissement sur les zones humides, via la finance carbone, que nous préconisons dans le rapport ?