Élue de Bordeaux, je condamne et déplore le vandalisme dont les commerçants sont victimes samedi après samedi depuis dix-neuf semaines. Les pertes de ceux dont les vitrines ont été brisées, le matériel détruit et le personnel traumatisé sont considérables, comme le sont celles des commerçants, restaurateurs et hôteliers et des salles de spectacle qui n'ont pas été directement visés par les dégradations mais qui en sont les victimes collatérales en raison de la baisse de fréquentation par les Bordelais, et, surtout de la fréquentation touristique qui avait pourtant battu des records ces deux dernières années.
Je salue vos efforts visant à accompagner les entreprises les plus fragilisées. Cependant, à Bordeaux, je constate que le recours à ces aides est relativement faible et, pour en avoir discuté avec de nombreux commerçants, que cela s'explique par des freins liés à la méconnaissance des dispositifs mais aussi à des freins d'ordre psychologique. Pour un indépendant ou une très petite entreprise qui se résout, par exemple, à envisager des mesures de chômage partiel, ces démarches annoncent en quelque sorte le début de la fin.
À cet égard, j'estime que la généralisation des brigades d'intervention qui ont été expérimentées à Toulouse est une excellente initiative. Pouvez-vous en détailler la mise en oeuvre et les délais ? D'autre part, quels sont les critères d'éligibilité aux dispositifs d'accompagnement ? Dans quelle mesure les entreprises non directement victimes de dégradations mais affectées sur le plan commercial peuvent-elles être accompagnées ?