Madame la ministre, je dois vous avouer que nous ne nous comprenons pas, parce que l'objectif de cette proposition de loi, en tout cas celui de la réforme engagée au travers de la loi de financement de la sécurité sociale à laquelle vous avez fait allusion, est de parvenir à terme à ce que chaque assuré social paye en moyenne, au titre de la CMU-C, à peu près 1 euro par mois.
Vous nous parlez ici de la prise en charge du reliquat manquant, tout en renvoyant en même temps les patients mahorais, notamment les assurés sociaux, vers le secteur privé ou libéral qui n'est pas développé à Mayotte.
Il y a donc véritablement un problème et la solution n'est pas de nous répondre : nous avons rendu le dispositif d'accès à la santé gratuit pour tous.
Il est déjà difficile d'avoir accès à un médecin et quand c'est le cas, cela coûte plus cher aux assurés sociaux mahorais – même sous condition de ressources – qui payent déjà qu'à leurs homologues métropolitains. Il est clair, donc, que la solution préconisée consiste toujours à traiter entièrement à part les assurés sociaux mahorais, ce que, de nouveau, nous ne pouvons pas accepter.