Intervention de Brigitte Kuster

Séance en hémicycle du mardi 2 avril 2019 à 9h30
Questions orales sans débat — Aides aux commerçants parisiens

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrigitte Kuster :

Au cours des cinq derniers mois, les commerçants parisiens ont connu des samedis noirs d'ampleur lors des manifestations des « gilets jaunes ». Plus de 453 boutiques ont été pillées et saccagées, dont 216 le seul 16 mars.

Pour le commerce parisien, le bilan – 30 % de chiffre d'affaires en moins, des difficultés de trésorerie pour près d'une enseigne sur deux et une image en berne à l'international – est d'autant plus catastrophique qu'aucune sortie de crise ne se profile à l'horizon.

Plus de vingt semaines après l'acte I des gilets jaunes, tandis que l'incertitude la plus complète plane sur la suite de la mobilisation, nous redoutons la défaillance de nombreux petits commerces, qui peinent à repartir de l'avant, et déplorons les mesures de chômage technique ou partiel subies par de nombreux salariés.

L'État, la région Île-de-France et la Ville de Paris ont pris d'utiles mesures de soutien, qui risquent toutefois de s'avérer insuffisantes pour couvrir les pertes et relancer l'activité économique.

La chambre de commerce et d'industrie de Paris demande aux pouvoirs publics de fournir aux commerçants concernés un soutien plus appuyé, notamment en créant un fonds d'indemnisation ou en étendant aux victimes des émeutes urbaines le bénéfice des dispositions de la loi du 13 juillet 1982 relative à l'indemnisation des victimes de catastrophes naturelles. L'enjeu est notamment d'améliorer la prise en charge, par les assurances, des dommages causés par les casseurs.

Quelle réponse le Gouvernement compte-t-il apporter à ces revendications ? Plus globalement, comment entend-il aider les commerçants parisiens à surmonter les conséquences désastreuses de ce mouvement d'une ampleur et d'une violence inédites ?

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