Madame la Première ministre, Degemer mat e Frañs, a keltiek bro – autrement dit, selon mon collègue Paul Molac, « Bienvenue en France, pays celtique » ! Nous sommes assez nombreux à nous réjouir que, contrairement au Royaume-Uni, la France n'ait jamais dénoncé l'Auld Alliance : pour nous, Celtes de France, elle est toujours vivante ! Je regrette simplement une occasion manquée : l'Écosse et la Bretagne n'ont jamais trouvé le rythme d'une coopération décentralisée. Il y a pourtant une disponibilité dans les territoires bretons qui, champ culturel excepté, n'est pas suffisamment exploitée. On pourrait aller plus loin dans le domaine économique.
Nous avons compris que vous tenez le plan proposé par Mme Theresa May comme le moins mauvais de ceux qui étaient évoqués par les tenants du retrait, même si vous avez indiqué dans un rapport de 2018 que le Brexit coûterait quelque 2 300 livres par personne et par an en Écosse. C'est donc une décision très coûteuse. Avec le Brexit se pose la question écossaise mais aussi la question irlandaise et la question galloise, si bien que le Royaume-Uni est secoué par des mouvements telluriques. Qu'en sera-t-il, selon vous, des relations entre les différentes composantes de la société britannique après le Brexit, et entre l'Écosse et la Grande-Bretagne ?