Mon intervention, au nom du groupe UDI, Agir et Indépendants, se situera dans la lignée de celle de notre collègue Claude Goasguen. Monsieur le secrétaire général, vous avez rappelé la lente création de l'UPM à partir de 2008, à la suite du processus de Barcelone. Vous avez aussi rappelé les circonstances particulières voire exceptionnelles qui ont bouleversé l'agenda et même l'organisation de l'UPM : la crise qui a frappé les États du sud de l'Europe, puis le printemps arabe de 2011. Néanmoins, comme Claude Goasguen, je pense que c'est avant tout la différence d'approche entre la France et l'Allemagne qui a ralenti le processus. Ce désaccord sur la place de la Méditerranée dans l'Union européenne persiste.
Un sommet va être organisé sur le modèle du Dialogue « 5+5 » et il est envisagé de créer une instance nouvelle, le G10 Méditerranée. Ces perspectives accréditent l'idée que le format global de l'UPM – 43 pays dont les 28 pays de l'Union européenne – n'est sans doute pas le bon. Ce constat va au-delà de la question du financement de l'organisation. Il faut vraiment déterminer une approche géopolitique. Cette initiative de sommet à dix pays ne revient-elle pas à constater une forme d'échec de l'UPM dans sa configuration à quarante-trois pays dont l'ensemble des pays de l'Union européenne ?