Parce que nous les avons empêchés de se constituer !
Ce n'est pas rendre hommage au travail des policiers et des gendarmes que d'affirmer qu'on ne les a vus que trois fois. Ils étaient présents tous les samedis, et nous les avons empêchés de se regrouper et de commettre des violences.
Il est bien évident que, chaque samedi, nous travaillons avec nos partenaires européens – ce travail relevant du renseignement, je ne vous en dirai pas davantage –, de sorte que nous prenons, le cas échéant, des mesures de police administrative afin d'empêcher certains individus de se rendre sur le territoire national.
Monsieur Diard, vous m'avez interrogé sur la manoeuvre. Encore une fois, les Black Blocs sont une forme d'action : dès qu'un groupe se constitue, des individus violents se placent au milieu et créent un Black Bloc. Il faut donc intervenir pour les en empêcher, et c'est ce que nous avons fait presque chaque samedi. Parler de dix-neuf samedis d'échec, c'est oublier ce qui s'est passé le 8 décembre ou le 5 janvier – vous rappelez-vous l'histoire du boxeur ? Nous empêchons des individus de commettre des dégradations, nous les bloquons et nous les dispersons : pardonnez-moi mais, en matière d'ordre public, c'est plutôt une belle manoeuvre ! En tout état de cause, il est parfaitement erroné de parler de dix-neuf samedis d'échec.