Au-delà de la question du dépistage, essentielle, je rappellerai une réalité simple. Élever un enfant, c'est angoisser tous les jours pour son bien-être, sa santé, son avenir. C'est se battre pour lui apprendre les gestes élémentaires de la vie : s'alimenter, se laver ou s'habiller. C'est lutter pour lui permettre d'acquérir son autonomie pour le reste de sa vie : entrer à l'école, l'inscrire à un sport collectif ou lui permettre de suivre des études supérieures, tout simplement, plus tard se loger, trouver un emploi et, à terme, vieillir. Tout parent se pose ces questions mais peut-être plus fréquemment, plus fortement quand cet enfant est autiste.
« Sensibiliser » est un mot bien choisi pour prévenir l'ignorance. Permettre une prise en charge en tous lieux nécessite de mieux former les professionnels de l'éducation et de la santé. Nous ne devons plus cloisonner les personnes autistes en des lieux définis et être à l'écoute des parents. En ce jour, pouvez-vous, madame la secrétaire d'État, nous faire un point d'étape sur ce quatrième plan « Autisme » ?