Le réchauffement climatique est le premier défi mondial auquel l'humanité est confrontée. Ce défi a provoqué une prise de conscience sur le besoin de baisser la consommation énergétique. Comme le rappelle la directive européenne sur l'efficacité énergétique, « l'énergie la moins chère est celle qu'on ne consomme pas ». Mais il a également généré de nombreux investissements dans des technologies plus sobres et décarbonées.
Si, pour réduire la consommation, la France a mis en place un certain nombre de mécanismes, comme les certificats d'énergie, force est de constater qu'il lui reste encore du chemin à parcourir pour atteindre l'objectif de réduction des consommations de 20 %.
Parmi les technologies, certaines, comme le solaire ou l'éolien, sont déjà matures. Mais, il ne faut pas nous voiler la face : économiquement, en termes de production, la France a raté le virage du solaire comme de l'éolien. On peut d'ailleurs s'interroger sur les conditions d'importation de ces installations et leur impact sur le bilan carbone.
S'il reste un virage qui ne doit pas être loupé en matière d'énergies renouvelables, c'est bien celui de l'hydrogène, filière dans laquelle la France a pris de l'avance.
Aujourd'hui, la production d'hydrogène se fait très majoritairement à partir de ressources fossiles et principalement par vaporeformage du gaz naturel. Demain, pour que le développement de l'hydrogène ait du sens au niveau environnemental, il faut continuer à travailler sur l'hydrogène dit « vert » ou décarboné, c'est-à-dire sur l'hydrogène produit à partir d'énergies renouvelables et par électrolyse. Cette méthode consiste à provoquer une réaction chimique dans l'eau à l'aide d'un courant électrique provenant d'énergies renouvelables, et à décomposer les molécules d'eau afin d'obtenir de l'oxygène et de l'hydrogène.