À ceux qui en doutaient encore, le grand débat national a prouvé que l'écologie est au coeur des priorités des Français et doit donc guider chacune de nos actions publiques.
Pour mener à bien la révolution industrielle environnementale, nous devons développer une écologie de la connaissance qui s'appuie sur des données scientifiques précises. Toutes nos actions, toutes nos lois, toutes nos réformes doivent être justifiées et évaluées à l'aune de leurs conséquences aussi bien économiques qu'environnementales. Le coût à long terme de l'inaction doit lui aussi être chiffré, car nos enfants auront à le payer.
Nos objectifs sont nombreux : réduction des émissions de gaz à effet de serre, réduction de la consommation énergétique finale, augmentation de la part des énergies renouvelables. Comment pouvons-nous les atteindre si nous ne mesurons pas régulièrement nos avancées pour prévoir des mesures de correction adaptées ?
Nos concitoyens attendent de nous que nous fixions des objectifs non seulement lointains, mais aussi plus proches : ils veulent que nous prenions des décisions concrètes qui apportent des changements et améliorent leur quotidien. C'est pour cela que nous avons été élus.
Il ne suffira donc pas de penser nos politiques publiques en termes quantitatifs : nous devons assigner à nos politiques environnementales des normes de qualité élevées permettant de s'engager pleinement à long terme.
Dans le secteur du bâtiment, nous visons 500 000 logements rénovés par an et l'application à toutes les habitations du standard bâtiment basse consommation à l'horizon 2050. Or nous en sommes très loin. Il est pourtant essentiel de maîtriser la consommation des logements afin de réduire les factures et de redonner du pouvoir d'achat aux Français. Là encore, donc, évaluons, chiffrons, incitons, puis corrigeons.
Certains préconisent d'agir fortement en allant vers l'interdiction progressive de la mise en location de passoires thermiques. D'autres proposent plutôt des mesures d'accompagnement, touchant par exemple la formation et la qualité des travaux de rénovation.
Comment pouvons-nous répondre sans plus tarder aux attentes des Français et systématiser la prise en considération de l'environnement dans l'ensemble de nos décisions ?