Alors que notre pays est traversé par un mouvement social de grande ampleur, qui confirme que nous sommes au bout d'un cycle, alors que des milliers de débats sont organisés, dans ou en dehors du cadre officiel du grand débat, alors que partout s'élaborent des propositions, la représentation nationale n'est appelée à contribuer qu'à la dérobée, pour quelques heures seulement.
Pourtant, même si je n'ai que quelques minutes pour le faire, il faut bien ici relever le défi et décrire très sommairement quels pourraient être les grands axes d'un nouveau partage de la valeur au service de la justice sociale, de la transition écologique et de la relance de l'activité économique.
Commençons par l'essentiel : un nouveau partage de la valeur. En vingt-cinq ans, 10 % de la richesse créée sont passés des poches des salariés aux comptes en banque du capital. C'est notre cap à nous, députés communistes : nous voulons que ces 250 milliards confisqués en un quart de siècle fassent progressivement retour, pour qu'enfin le travail paye, pour financer la sécurité sociale et de nouveaux services publics et même, pourquoi pas, les petits bonheurs de la vie de ceux qui n'ont que leur travail pour vivre.
En premier lieu, nous proposons d'augmenter le SMIC de 200 euros nets sur trois ans. Nous avons déposé une proposition de loi extrêmement solide en ce sens, qui a été débattue ici même. Cette relance des bas salaires relancerait la consommation, donc toute l'économie.
Parlons aussi de l'échelle des salaires. Qui peut encore ignorer que les salaires sont astreints désormais à un insupportable grand écart, qui va parfois dans une même entreprise de 1 à 200 ?