Je tiens au préalable à saluer nos 248 000 sapeurs-pompiers, qu'ils soient professionnels ou volontaires, en particulier ceux qui se trouvent aujourd'hui dans les tribunes de l'hémicycle.
Ces combattants du feu, comme les Français aiment à les appeler, sont devenus depuis bien longtemps des secouristes de toutes les situations, intervenant en cas d'accident de la circulation, d'incendie ou de feu de forêt, bien sûr, mais aussi en cas de risque industriel ou de plan d'urgence.
Le revers de la médaille, c'est que l'on a tendance à faire appel à eux abusivement. En 2018, une intervention sur cinq des pompiers de Paris était injustifiée, n'ayant pas donné lieu au moindre geste de secours de la part des intervenants.
Sollicités à toute heure, les sapeurs-pompiers répondent présents et enchaînent les gardes pour venir en aide aux autres, mettant très souvent leur vie en péril, au détriment de leur vie personnelle et familiale. Pour le courage et le dévouement dont ils font preuve, la représentation nationale se doit de leur témoigner toute sa reconnaissance.
Au travers de la proposition de loi que nous sommes amenés à examiner aujourd'hui, notre collègue Arnaud Viala et le groupe Les Républicains mettent de nouveau en débat le sujet majeur de la valorisation des services d'incendie et de secours.
La semaine dernière encore, grâce à la procédure d'examen simplifiée, nous adoptions à l'unanimité et sans débat la proposition de loi issue du Sénat relative à la représentation des personnels administratifs et techniques au sein des conseils d'administration des services départementaux d'incendie et de secours. Nous répondions ainsi à une demande forte et récurrente de ces personnels, essentiels au fonctionnement des SDIS.
L'intention de valoriser les sapeurs-pompiers, professionnels comme volontaires, dans l'exercice de leurs fonctions au service du bien commun, nous la partageons tous, comme l'a si bien rappelé Pierre Morel-À-L'Huissier, qui connaît parfaitement ce dossier.