Madame la présidente, madame la vice-présidente, l'interdiction de la publicité adressée semble favoriser principalement les GAFA, au détriment des opérateurs télévisuels traditionnels. Il conviendrait donc effectivement de modifier la réglementation pour corriger ces asymétries de la régulation, qui désavantagent les éditeurs traditionnels, linéaires, dans leur adaptation aux nouveaux modes de réception et aux nouveaux modèles publicitaires. La directive SMA constitue une grande avancée, mais elle ne suffira pas à recréer une concurrence équitable. Il est donc primordial de veiller au pluralisme de l'équilibre entre les médias et à la diversité culturelle dans les conditions de distribution. L'autorité de la concurrence a-t-elle effectué une évaluation de l'impact de la levée de certains secteurs interdits ?
Par ailleurs, plusieurs d'entre nous ont été sensibilisés par le Syndicat des radios indépendantes, le SIRTI, à un certain nombre de sujets. Dans l'élaboration de votre avis, l'Autorité de la concurrence a pris le parti de se concentrer sur les acteurs de la télévision, en mettant de côté le média radio. Vous expliquez ce choix par l'urgence et par le fait que les radios seraient moins touchées par la révolution numérique. Cependant, le média radio occupe une place importante au sein du paysage audiovisuel. Il représente un chiffre d'affaires et un nombre d'emplois conséquents, et les Français y sont particulièrement attachés. Ce média est lui aussi fortement marqué par la révolution numérique, notamment par le succès des plateformes musicales, la concurrence des géants du numérique, des GAFA, sur la publicité locale et nationale et le développement de l'écoute sur ordinateur. Ne pensez-vous pas que cette exclusion de la radio de votre analyse affecte le sens de vos propositions, qui se fondent en fait sur des éléments de contexte qui sont donc incomplets ?