Les formations politiques que vous représentez, ensuite. J'ai eu l'occasion de l'indiquer la dernière fois que je me suis exprimé à cette tribune, certaines ont accueilli l'idée de ce grand débat avec scepticisme, mais la quasi-totalité d'entre elles a accepté d'en jouer le jeu et, même en en connaissant les limites, je suis certain que nous saurons ensemble mesurer la richesse exceptionnelle d'une parole collectée, et saluer l'expression directe de plus d'1,5 million de Français.
Cette expression nous oblige. Nous ne serons sans doute pas tous d'accord sur l'interprétation et encore moins sur les suites politiques à en donner, mais il me semble important de saluer l'esprit républicain des élus de la nation et singulièrement de ceux qui composent cette assemblée, comme il me semble important de saluer l'engagement des partenaires sociaux et du monde associatif dans ce moment démocratique. À cet égard, monsieur le président, je remercie l'Assemblée d'avoir organisé, la semaine dernière, « son » grand débat. Il eût en effet été paradoxal que l'on débatte partout en France, sauf ici.
La crise des gilets jaunes est née d'une taxe et de la hausse plus générale des prix du carburant. Avant de prendre d'autres formes, pas toutes acceptables, elle a été l'expression d'un malaise profond chez beaucoup de nos compatriotes. Aucun d'entre nous, ici, qui suivons et participons à la vie politique, n'ignorons ce malaise, cette colère qui, depuis longtemps déjà, à certaines occasions, a manifesté son intensité : c'était le 21 avril 2002, ce furent les émeutes urbaines de 2005, ce fut le « non » au référendum de 2005 et la ratification parlementaire de 2007, ce fut l'élimination de l'ensemble des partis traditionnels en 2017.
Le 11/04/2019 à 19:56, Laïc1 a dit :
Et donc l'élection de Monsieur Macron en 2017 ? Vive les crises populaires alors.( Pour monsieur Philippe.)
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