Sans doute plane-t-il au-dessus des paroles des Français qui nous parlent de pouvoir d'achat, de mal-vivre, de temps partiel subi qui explique des fins de mois difficiles, mais cette absence, ce silence nous disent aussi peut-être à quel point notre société s'est, d'une certaine manière, résignée à ce chômage de masse, qu'il est devenu un fait, une fatalité, et non plus un mal à guérir. Pourtant, le travail est bien notre combat central, un combat qui vise à donner les leviers pour produire avant de redistribuer, pour créer des emplois avant de verser des allocations, pour investir plutôt qu'indemniser. Dans chacun de nos choix, nous défendons une société du travail. Nous voulons que le travail paie davantage et qu'il soit toujours plus intéressant de travailler que de rester inactif.