Cinq mois après le début d'une crise sans précédent, l'Assemblée nationale se réunit pour débattre sans voter alors que l'urgence n'est plus de débattre mais de prendre des décisions.
Ce débat voulu en réalité par le Président de la République est une curiosité, une sorte d'ovni politique d'autant moins identifié qu'il intervient moins de deux ans après l'élection présidentielle, qui est le moment dans la vie politique française où les Français fixent le cap. Finalement le moment que nous vivons avec ce débat ne démontre-t-il pas que le Président de la République a eu raison de caractériser les conditions de son élection en parlant d'une « effraction » ? Ce n'est pas moi qui le dis, c'est lui.