Rien, non plus, dans ce débat, sur les sujets au coeur du pacte républicain. Rien sur la lutte contre le communautarisme, qui est un poison pour la République française ! L'ambiguïté du Président de la République et d'un grand nombre de vos ministres sur la laïcité devient insupportable.
Sommes-nous capables de revenir à l'essence de la loi de 1905 ? Sommes-nous capables, collectivement, d'assurer le respect des valeurs de la République – la liberté de conscience, l'égalité entre les hommes et les femmes, l'héritage culturel de la France – dans nos écoles, dans nos hôpitaux, dans l'espace public ? Pensez-vous que les dérives de l'islamisme radical puissent être contenues ? C'est ce qui nous sépare de vous car nous pensons, nous, qu'il faut les combattre avec la dernière force car il sera peut-être bientôt trop tard. Ce débat était une occasion de poser cette question sans tabou, et cela restera une occasion manquée.
C'est le grand paradoxe de ce débat : il devait être national, ce qui aurait dû autoriser à parler franchement de la nation, de sa cohésion, de ce qu'il faut respecter pour devenir Français, de l'héritage historique, culturel et républicain de la France. Or, nous savons que pour vous, une ferme maîtrise de l'immigration et le retour aux sources d'une politique républicaine d'intégration qui n'a pas peur de l'assimilation sont des tabous.
Vous avez tort, et nous regrettons profondément que ce sujet majeur pour le pays ait été exclu du débat parce que votre Gouvernement et votre majorité sont mal à l'aise, divisés et très ambigus sur cette question.