Et vous ne pourrez pas nier que je vous ai proposé de tester de concert notre revenu de base et le revenu universel d'activité du Président de la République, afin d'évaluer au bout de deux ou trois ans les avantages et les inconvénients de chacune de ces solutions.
Concernant la fracture territoriale, il y aurait tellement à dire, et nous avons entendu tellement de choses. Je vais vous livrer la phrase qui m'a fait le plus mal au coeur : « on se sent à part en France ». Ce sont des Français qui prononcent ces mots ! Vivant à la campagne, ils ont l'impression d'être accusés de polluer alors qu'ils n'ont aucun transport en commun à leur disposition. C'est une situation inacceptable !
Des solutions ont émergé du grand débat ; vous ne les avez pas citées. Certains proposaient que chacun dispose d'un compteur de ses émissions, et que la taxation soit progressive. D'autres proposaient que les appels d'offres publics pour les entreprises soient assortis d'un bonus-malus.
Notre objectif, c'est que personne ne se sente à part en France, que ce soit sur le territoire hexagonal ou dans les outre-mer. Or il suffit de passer une journée avec les habitants de nos campagnes, de nos banlieues, de nos territoires d'outre-mer pour se rendre compte qu'il y a des choses qu'on peut changer tout de suite, sans avoir besoin d'un big bang.
L'exemple d'ADP est révélateur : vous voulez passer en force, alors qu'une majorité du pays est opposée à cette privatisation. Écoutez le pays, écoutez-le ! Vous verrez alors que des solutions émergeront, alors que votre politique vous mène parfois dans le mur.