Monsieur le Premier ministre, nous ne nous attendions à rien et malgré cela, vous avez tout de même réussi à nous étonner. Vous êtes venu devant la représentation nationale pour une restitution des orientations du grand débat en ne disant rien, strictement rien. Une nouvelle manoeuvre dilatoire alors que la France n'a pas besoin de constatations mais de décisions, d'intentions mais d'actions.
Ce grand débat, long et théâtral, n'a rien apporté de vraiment neuf, rien qu'on ne savait déjà – mais, manifestement, vous en avez appris beaucoup. Les questions qui en ressortent correspondent à trois thématiques que nous avions, pour notre part, depuis longtemps identifiées : l'institutionnel, avec la question de la représentativité parlementaire, mais aussi syndicale ou sociale ; la politique économique et sociale, avec les problématiques du poids de l'immigration, du pouvoir d'achat, de la justice fiscale et de la désespérance sociale ; l'aménagement du territoire et ses corollaires que sont les services publics, les mobilités et la désertification économique, médicale et institutionnelle des campagnes.