Intervention de Marjolaine Meynier-Millefert

Réunion du mardi 26 mars 2019 à 17h15
Commission d'enquête sur l'impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, sur la transparence des financements et sur l'acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarjolaine Meynier-Millefert, rapporteure :

Je vous remercie pour ces présentations. L'avalanche de sigles et de chiffres laisse quelque peu pantois quand on n'est pas spécialiste !

Je commencerai par une question générale. Nous cherchons, dans cette commission, à établir les coûts de l'action publique en matière de transition énergétique, et à savoir comment on prélève et comment on redistribue. Cependant, il me semble nécessaire de nous interroger aussi sur notre capacité à chiffrer les coûts de l'inaction. Parmi les études actuellement menées à différentes échelles, certaines avancent que la pollution de l'air représenterait un coût de 19 milliards d'euros. Une étude américaine a démontré que les problèmes de ventilation dans les bâtiments avaient un effet sur la productivité des personnes qui y travaillent. En matière de rénovation énergétique, l'inaction aurait donc un impact sur la productivité. Une autre étude, celle-là européenne, a montré que laisser vivre des gens dans des logements non rénovés, et donc inadéquats, aurait un coût annuel total de 194 milliards d'euros, sachant qu'il faudrait 295 milliards d'euros pour éradiquer le mal-logement en Europe.

Comme vous le voyez, je tente d'établir des liens entre des éléments que l'on n'a pas l'habitude de recouper. Ce thème de l'inaction m'intéresse tout particulièrement, mais nous pourrons probablement l'aborder lors d'une autre audition. Vous ne disposez sans doute pas de tous les chiffres aujourd'hui.

La question des filières mérite également d'être soulevée. Plus les filières sont vigoureuses en matière d'EnR, plus les retours pour l'État sont importants en termes de taxes. Est-il pertinent, sur le plan budgétaire, de réfléchir sur l'année, sachant que la transition énergétique s'inscrit davantage dans une logique de retour sur investissement que dans une logique d'investissement sec ?

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