Je tiens tout d'abord à dire que je souscris entièrement aux propos qui ont été tenus sur la nécessité d'une plus grande lisibilité. La complexité des différents financements en matière de transition énergétique est réelle. Avant l'amendement de l'année dernière, il n'existait pas moins de trois jaunes budgétaires et un document de politique transversale, soit quatre documents budgétaires qui, mis bout à bout, rendaient difficilement compte de l'ensemble des financements dans ce secteur.
Cette lisibilité que nous appelons de nos voeux est difficile à obtenir pour plusieurs raisons, et tout d'abord parce que les financements sont variés. Il est compliqué d'additionner des soutiens aux énergies renouvelables, des aides directes, et des aides à l'achat de véhicule. Les périmètres varient. Certaines dépenses sont directement en faveur de la transition énergétique, d'autres l'accompagnent et peuvent paraître de prime abord anti-écologiques. Il est donc difficile d'obtenir un montant consolidé et, malheureusement, le diable se cache souvent dans les colonnes et les chiffres en milliards.
Notre principal objectif, après la loi de finances pour 2019, est d'aboutir à un document jaune unique, et je peux vous garantir que nous déployons tous les efforts possibles pour obtenir un document consolidé et lisible.
Quant aux chiffres, je vous remercie de bien vouloir nous préciser lesquels vous intéressent plus particulièrement. Nous disposons en effet d'un grand nombre de données, sur de nombreux périmètres et des années différentes. Je précise toutefois que j'ai additionné, dans mon exposé liminaire, les dépenses en faveur du service public de l'énergie, la prime à la casse, l'ADEME et le CITE, qui me paraissent, dans les grandes masses, les principaux dispositifs que l'on peut labéliser « transition énergétique » dans le périmètre du ministère de la transition écologique et solidaire.
De manière générale, nous constatons que les dispositifs inscrits en loi de finances au titre du budget général de l'État, sont plus lisibles pour les citoyens. Nous l'avons vu avec la réforme de la CSPE. Auparavant, ses montants échappaient complètement au Parlement et aux citoyens, qui ne retrouvaient aucune trace de ce financement dans les documents budgétaires et les débats parlementaires. Les énergies renouvelables se finançaient un peu comme par magie.