Intervention de Matthieu Deconinck

Réunion du mardi 26 mars 2019 à 17h15
Commission d'enquête sur l'impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, sur la transparence des financements et sur l'acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique

Matthieu Deconinck, chef du bureau D2 aè la direction de la législation fiscale (DLF) :

Pas tout à fait. Pour commencer, il est possible d'additionner les deux taxes sur le plan budgétaire, la TIRIB rapportant zéro euro. Elle induit elle-même le comportement recherché : on fait peser économiquement une charge sur le fossile ; l'opérateur, pour se libérer de cette charge, doit mettre une charge financière équivalente sur les énergies renouvelables, ce qui a un impact sur les prix. Pour se libérer de l'impôt, quand il incorpore de l'énergie renouvelable, l'opérateur augmente ses charges, c'est-à-dire qu'il augmente le prix auquel il vend le carburant.

Le mécanisme est fondamentalement le même pour la TICPE. Le redevable est le pétrolier et non le consommateur final. La TICPE constituant pour lui une charge, l'opérateur augmente ses coûts afin de pouvoir la couvrir. De même, dans le cas de la TIRIB, l'opérateur augmente ses prix pour couvrir les charges liées à l'incorporation de biocarburant.

Au total, ces taxes ont un impact sur le prix final payé par le consommateur. Elles correspondent à une imposition indirecte : les redevables sont des personnes différentes de celles qui supportent leur coût économique.

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