… mais a-t-on véritablement évalué les conséquences, en termes de fiscalité et de cotisations sociales, d'impositions qui ne seront plus basées sur un bénéfice réel mais sur un chiffre d'affaires sur lequel on pratique un abattement ?
Il y aura deux catégories. Il y aura ceux qui seront imposés sur un résultat inférieur à leurs revenus réels : c'est forcément un encouragement au travail au noir, puisqu'il faudra éviter de dépasser un certain seuil de chiffre d'affaires pour rester dans cette configuration avantageuse du point de vue du paiement de l'impôt comme de celui des cotisations sociales.
Et puis il y aura ceux qui malheureusement seront imposés sur la base d'un résultat supérieur à leur résultat réel et qui risquent d'être en difficulté à la fois pour payer leur impôt et leurs cotisations sociales. Vous me direz qu'ils ont la possibilité d'opter pour un autre régime, mais ce sont souvent des entrepreneurs qui n'ont pas la compétence administrative suffisante pour apprécier ces situations et qui sont, en général, moins accompagnés par les centres de gestion ou de comptabilité, qui sont compétents dans ces matières.
Et puis il y a effectivement la question de la concurrence déloyale. C'est une vraie question qu'il ne faudra pas sous-estimer en multipliant les situations d'installation un peu à la marge.