Vous l'avez dit, madame la présidente de la commission spéciale, ce texte est un bloc cohérent. Sans s'arrêter à toute une série de mesures secondaires, il faut en juger sur ce qui est en son coeur. Ce coeur, ce sont les privatisations. C'est sûrement là, je vous le dis sans détour, ce qui fera, à long terme, le plus de mal à notre pays. Avouons-le sans hypocrisie : le retour en arrière, dans soixante-dix ans, sera quasiment impossible – sauf si les électeurs, dans leur grande sagesse, portaient à la tête de ce pays une équipe déterminée à revenir en arrière, notamment en faisant confiance à la France insoumise.
Revenons d'abord sur cette idée de privatisation et faisons un peu de sémantique, car les mots font parfois oublier le vrai sens d'une chose. Il serait plus juste de parler de « dénationaliser », c'est-à-dire d'ôter à la nation quelque chose qui lui appartenait pour le donner au privé. C'est grave ! Vous choisissez de céder à des intérêts particuliers ce qui appartenait à la nation. Vous n'agissez pas dans l'intérêt général – c'est là qu'est notre désaccord – mais pour des raisons purement idéologiques, cédant à un sectarisme dangereux. C'est donc d'abord un débat idéologique que nous devons avoir. Cela a d'ailleurs souvent été dit au cours de nos discussions.