Je ne suis pas agité, madame la présidente de la commission spéciale, mais déterminé.
Vous ne défendez pas l'intérêt général. Ce n'est pas en cédant les biens de l'État à une minorité d'intérêts privés que les choses iront mieux. Nous n'acceptons pas l'idée de vendre au privé de grandes entreprises dont l'intérêt stratégique est majeur.
Allons à l'essentiel. Je commence par Engie. Nul besoin d'une longue démonstration pour comprendre que cet opérateur de l'énergie revêt un caractère stratégique déterminant ! La fourniture d'électricité et de gaz est un service essentiel pour la nation, pour la population – j'irai jusqu'à dire que c'est vital. Or l'État s'est déjà largement désengagé par le passé, puisqu'il ne possède aujourd'hui plus qu'un quart du capital d'Engie. Mais si ce projet de loi est adopté, il ne gardera quasiment plus rien.
Puisque nous allons voter le 26 mai prochain, permettez-moi de rappeler que cette décision de privatiser presque entièrement Engie est la conséquence d'une décision européenne. C'est l'Union européenne qui est responsable de l'ouverture à la concurrence du marché de l'énergie, et je forme le voeu que nos concitoyens s'en souviennent lorsqu'ils se rendront aux urnes ; s'ils sont en désaccord avec la décision que vous prenez aujourd'hui, j'espère qu'ils sanctionneront cette politique européenne.