Intervention de Marie-Noëlle Battistel

Réunion du mardi 9 avril 2019 à 9h00
Commission d'enquête sur l'impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, sur la transparence des financements et sur l'acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Noëlle Battistel :

Merci beaucoup pour tous ces éléments. Je vais vous poser quelques questions rapides.

Vous avez été mandaté par le Gouvernement pour faire des analyses complémentaires, publiées il y a quelques jours, sur l'équilibre entre l'offre et la demande pendant la période 2019-2023. J'avoue ne pas avoir encore lu ce document. Avez-vous fait des recommandations et peut-il y avoir une incidence sur le coût, selon que ces recommandations sont suivies ou non ?

Vous avez souligné à juste titre que le développement des ENR répond à un enjeu de sécurité et de sûreté du système électrique et que l'on va aussi avoir besoin, finalement, de plus en plus d'interconnexions dans ce cadre. À combien évaluez-vous les interconnexions supplémentaires au regard de cette évolution et de la complexité de la coordination des échanges entre pays ? Nous avons visité avant-hier le site de CORESO à Bruxelles, qui s'occupe de tous les échanges entre les pays. Cela dépend aussi beaucoup des politiques qu'ils mènent et de leur volonté de développer les ENR. Existe-t-il un « delta » positif entre le besoin de suréquipement éventuel en interconnexions et les bénéfices de ce développement en termes de sécurité et d'économies dans la réalisation d'équipements ? Autrement dit, quel est le « delta » en matière de coût en ce qui concerne les interconnexions ?

S'agissant de la production centralisée et décentralisée et de l'articulation dans ce domaine, vous avez fait état d'une attention particulière à la question de la péréquation : RTE se doit aussi de veiller à son respect. Si l'on n'y prête pas suffisamment garde, pourrait-il y avoir un déséquilibre entre la production centralisée et celle décentralisée, c'est-à-dire une mauvaise articulation génératrice de surcoûts ?

Pour ce qui est de l'effacement et de l'interruptibilité chez les industriels, considérez-vous que la rémunération est suffisante à ce stade ? On sait qu'il coûte vraiment très cher d'importer quand on en a besoin. L'effacement et l'interruptibilité sont rémunérés toute l'année même si l'on ne s'en sert pas, mais cette rémunération est-elle suffisante ? Si elle était plus élevée, ferait-on par ailleurs des économies ?

Concernant les STEP, vous avez considéré qu'il n'y a pas beaucoup de potentiel en France pour en développer davantage ; néanmoins, il y en reste un peu. Considérez-vous qu'il faut aller dans cette direction ? L'hydroélectricité n'est pas suffisamment évoquée dans la PPE, ou en tout cas elle semble le parent pauvre des énergies renouvelables.

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