Le temps du vote nous aura peut-être permis d'évacuer la charge émotionnelle en nous défoulant sur le bouton de vote ! Je ne sais si cela a modifié le sens du scrutin… (Sourires.) Vos témoignages étaient très percutants et nous avons, nous aussi, pris une bonne claque.
Le sujet est très sérieux. Je préside actuellement une mission d'évaluation et d'information sur la politique de l'aide sociale en France, à l'échelle du département du Nord, très concerné par la politique de l'ASE.
Au travers des différentes auditions, on touche ces mêmes problématiques liées à l'autorité parentale en particulier, aux accueillants familiaux, à la décision s'agissant des actes usuels et non usuels sur lesquels pèsent des enjeux, et sur les conséquences déstructurantes d'un retour à domicile qui pose de gros problèmes lorsque le jeune rejoint la famille d'accueil.
Vous avez déjà soulevé le problème de l'adoption. Je n'y reviens donc pas.
L'accompagnement psychiatrique et pédopsychiatrique nous renvoie aux travaux que nous devons mener aujourd'hui au regard de la carence des effectifs, malheureusement criante sur le territoire national.
Je vais me concentrer sur les structures d'accueil sur le fonctionnement desquels vous avez apporté un premier éclairage. On constate que des structures fonctionnent très bien – je pense qu'il faut savoir capitaliser à partir de ces expériences – alors que cela ne se passe pas bien du tout dans d'autres, pour ne pas dire plus.
Pensez-vous que nous devrions mettre en place des contrôles indépendants, des sortes d'audits où la parole de l'enfant serait mieux perçue ? Nous disposerions ainsi d'une forme d'évaluation ou d'alerte qui pourrait être dispensée à partir de ses audits.