Nous avons souvent eu, dans cet hémicycle, l'occasion d'évoquer les fractures territoriales. J'ai, comme d'autres membres de mon groupe, alerté sur les effets délétères des fermetures en cascade de services publics ou d'implantations de l'État : gendarmeries, hôpitaux, tribunaux, trésoreries ou écoles.
À ce sujet, nous avons entendu l'annonce, par le Président de la République, d'un moratoire sur les fermetures d'écoles et d'hôpitaux. Fort bien, mais qu'en sera-t-il des fermetures de classes ou de certains services hospitaliers comme les maternités ?
Le groupe Libertés et territoires réitère donc sa proposition d'un moratoire sur la fermeture de l'ensemble des services publics. Cette solution, évidement temporaire, ne vise qu'à stopper l'hémorragie, le temps de repenser la place des services publics dans nos territoires. Notre réflexion s'étend à la numérisation des procédures, laquelle constitue un outil privilégié de simplification des démarches pour la majorité des usagers et une source d'optimisation des moyens publics.
Mais plusieurs bémols, à mes yeux, doivent être apportés. Certaines réformes, comme la dématérialisation de la délivrance de titres – permis de conduire ou carte grise, par exemple – , ont occasionné d'importants dysfonctionnements. Plus largement, la dématérialisation pose la question de l'accès équitable des citoyens aux prestations et aux services publics.