Nous défendons l'amendement prévoyant la présence de parlementaires au conseil d'administration. Madame Dumas, vous disiez que seuls ceux qui financent devaient siéger au conseil d'administration, mais les parlementaires sont les premiers financeurs puisqu'ils votent le budget du ministère de la culture, le plafond d'emplois et l'ensemble des ressources. Nous avons donc voix au chapitre. Je trouve désagréable l'exclusion des parlementaires de toutes les instances. Monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, vous prenez exemple sur le CNC, où siègent deux parlementaires, un député et un sénateur. Pourquoi ce qui fonctionne pour le CNC ne fonctionnerait-il pas pour le CNM ? Je n'ose plus citer votre rapport de 2011, monsieur le ministre, car cela semble vous chagriner, mais vous y écriviez que l'organisation et les accomplissements du CNC pouvaient être pris en exemple.
La mode actuelle visant à exclure partout les parlementaires est désagréable pour nous, mais s'avère surtout inefficace. Les parlementaires votent des dispositions à l'Assemblée nationale et au Sénat, mais n'ont pas l'occasion de vérifier leur mise en oeuvre concrète. Cette déconnexion aura des conséquences, car il n'y aura pas de corde de rappel dans la prise de décision.