Nous accueillons, pour terminer cette journée d'audition, une délégation du groupe Engie composée de M. Pierre Mongin, préfet, directeur général adjoint et secrétaire général du groupe Engie, accompagné de Mme Valérie Alain, directeur institutions France et territoires auprès du directeur général, de M. Jean-Baptiste Séjourné, directeur régulation, de Mme Gwenaëlle Huet, directrice générale de la business unit France renouvelables, et de M. Damien de Gaulejac, attaché de presse.
Engie est aujourd'hui un groupe d'envergure mondiale dans le secteur énergétique, et plus précisément dans la production d'électricité et de gaz naturel ainsi que dans leurs infrastructures. Fort de 160 000 collaborateurs et d'un chiffre d'affaires de plus de 60 milliards d'euros, le groupe développe également de nombreuses solutions de service à destination des entreprises et des collectivités publiques.
Engie a élaboré une nouvelle stratégie dans son plan 2019-2021, visant à devenir le leader mondial de la transition zéro carbone « en tant que service ». Nous serons évidemment ravis de vous entendre la détailler.
Qu'est-ce qui a conduit le groupe à nourrir l'ambition de devenir le « leader mondial de la transition énergétique », comme votre directrice générale, Mme Isabelle Kocher, l'a mis en avant ? Qu'entendez-vous d'ailleurs précisément par « transition énergétique », terme couramment utilisé, mais dont la commission d'enquête a pu réaliser au cours des différentes auditions qu'elle a conduites qu'il recouvrait différentes acceptions suivant que l'on place cette transition du côté du carbone ou pas ?
Quelle proportion les projets d'énergies renouvelables vont-ils désormais occuper dans votre portefeuille d'affaires, votre mix, si on peut le présenter ainsi ? Comment entendez-vous les rendre suffisamment profitables ?
Je rappelle, en effet, que le bénéfice net du groupe a accusé un recul de 22 %, soit 1 milliard d'euros, notamment en raison de l'arrêt de réacteurs nucléaires belges de votre filiale Electrabel.
Où souhaitez-vous accentuer vos investissements parmi les énergies bas carbone que sont l'hydraulique, l'éolien, le solaire, la géothermie, la biomasse, mais aussi le gaz, qui est votre coeur de métier ? Comment d'ailleurs analysez-vous les différents investissements, avec quels modèles économiques ? Quels éléments vous poussent à privilégier l'un plutôt que l'autre ? Nous serons très heureux d'entendre vos analyses, en coût complet ou suivant le périmètre que vous aurez retenu.
Cette stratégie de développement d'une offre de services va-t-elle conduire le groupe à s'éloigner du marché des particuliers pour se concentrer sur le marché « entreprises » ?
Monsieur Mongin, nous allons vous écouter au titre d'un exposé liminaire de quinze minutes. Puis les membres de la commission d'enquête vous interrogeront, en commençant par notre rapporteure, Mme Meynier-Millefert.
Avant que vous preniez la parole, il m'appartient, conformément aux dispositions de l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958, de vous demander de prêter serment.