Intervention de Pierre Mongin

Réunion du mardi 9 avril 2019 à 18h30
Commission d'enquête sur l'impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, sur la transparence des financements et sur l'acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique

Pierre Mongin, directeur général adjoint et secrétaire général du groupe :

Monsieur le président, madame la rapporteure, mesdames et messieurs les députés, nous vous remercions de l'intérêt que vous portez au groupe Engie dans le cadre des travaux de votre commission.

La transition énergétique est au coeur de notre stratégie. La première preuve en est que nous avons divisé par deux, entre 2012 et 2018, les émissions de CO2 dont nous étions les responsables directs, pour l'ensemble du groupe dans le monde. Notre ambition est en effet de rendre possible le passage à une autre énergie, compétitive et à terme sans carbone, pour tous les clients, partout dans le monde. Voici la définition de la transition énergétique, simple pour l'instant, à laquelle je me réfère.

La définition de la nouvelle stratégie d'Engie, exposée voici trois semaines environ par la directrice générale du groupe, Mme Isabelle Kocher, vise justement à adapter nos modèles d'affaire, nos capacités de gagner de l'argent pour être clair, à cet exercice de projection dans un monde de demain dans lequel on produira et consommera de l'énergie autrement. Ce pari est tout à fait atteignable, dans la mesure où le groupe dispose dans son ADN et sa capacité de projection de ressources humaines très spécifiques, d'éléments lui permettant de jouer ce rôle.

Engie est le leader incontesté du renouvelable en France, avec 7,2 gigawatts (GW) de capacité installée en éolien, solaire, mais surtout pour moitié en hydraulique, grâce notamment à la Compagnie nationale du Rhône (CNR) et la Société hydro électrique du midi (SHEM). Le mix énergétique de production électrique d'Engie en est déjà à 70 % d'origine renouvelable et nous entendons aller encore au-delà.

Engie est également fortement engagée dans des projets d'énergies marines renouvelables, que ce soit sur l'éolien en mer posé, avec les projets du Tréport et de Noirmoutier, ou l'éolien flottant, au large de Leucate.

Engie est aussi le premier fournisseur d'offre d'électricité verte à ses clients et premier challenger d'EDF dans la vente d'électricité en France. Nous fournissons ainsi de l'électricité verte à 2,2 millions de nos clients.

N'oublions pas le biogaz : nous nous sommes engagés à mobiliser 800 millions d'euros d'ici cinq ans et 2 milliards d'euros d'ici 2030 pour développer des projets en biométhane, en coopération avec le monde agricole. C'est toutefois déjà une réalité, puisque nous disposons de neuf méthaniseurs en fonctionnement, dont six en injection de biométhane et trois en cogénération, ce qui représente la consommation de 12 000 foyers. Cinq projets sont par ailleurs en construction et cinquante en développement. Le groupe a pour objectif d'accompagner l'industrialisation de la filière, pour baisser les coûts d'environ 30 % d'ici 2030 et d'atteindre la parité avec le gaz naturel, en termes de prix et compte tenu bien entendu de la valorisation du carbone, élément qu'il importe d'ajouter à la comparaison. L'objectif est d'atteindre 1,5 térawattheure (TWh) injectés dans nos réseaux en 2023.

Engie est aussi un acteur de la géothermie en France, avec plusieurs réseaux de chaleur en opération et en construction, dont certains outre-mer, et une position de leader en Ile-de-France, avec dix réseaux en opération pour 100 mégawattheures (MWh). Ainsi, en mars 2018, a été inaugurée une nouvelle centrale de géothermie qui alimente 85 % du réseau de chaleur de Dammarie-les-Lys, en Seine-et-Marne, en énergies d'origine renouvelable et permet de réduire de plus de 7 000 tonnes par an les émissions de CO2, soit presque l'équivalent de 3 800 véhicules circulant constamment.

La transition énergétique doit être bien structurée par l'État, afin de disposer d'un cadre visible pour tous les acteurs et de règles, notamment fiscales, pour atteindre les objectifs ; mais indépendamment de l'État, elle est de plus en plus aujourd'hui tirée par les entreprises, dont la nôtre, et par les collectivités territoriales, sous l'impulsion des clients et des citoyens. L'équation à résoudre est cependant complexe : comment réaliser la transition vers le zéro carbone tout en préservant notre compétitivité économique, celle du pays, mais aussi le pouvoir d'achat des Français et en trouvant les financements nécessaires ?

La première mesure d'efficacité écologique et économique réside dans les économies d'énergie. On omet trop souvent de le rappeler. L'efficacité énergétique doit être une priorité absolue, puisque nous devons diviser par deux d'ici à 2050 la consommation énergétique finale de la France. L'efficacité énergétique permise par la réalisation d'économies d'énergie dans tous les secteurs d'activité est indispensable à la réussite de cette transition énergétique et particulièrement bénéfique pour le pouvoir d'achat des citoyens, la compétitivité des entreprises et l'environnement.

Permettez-moi de faire mention à cette occasion d'un sujet réglementaire et législatif. Parmi les outils existants en matière d'économies d'énergie, figurent les fameux certificats d'économies d'énergie (CEE), qui permettent théoriquement de mener des actions de maîtrise de l'énergie telles que travaux d'amélioration des installations de chauffage, actions de sensibilisation et d'information des acteurs. La vérité est que les investissements des particuliers en matière d'économies d'énergie devraient trouver leur propre rentabilité sans ces certificats. Je ne parle pas ici, bien évidemment, de l'attribution de ces CEE pour des raisons sociales, mais collectivement, en termes économiques. L'augmentation des gisements de projets éligibles dans le cadre de ces CEE gérés par l'administration, tels que les changements de chaudière et le développement de ces certificats dans l'industrie, devrait avoir pour effet de mieux maîtriser les coûts des CEE. Je vous rappelle que les fournisseurs d'énergie doivent racheter ces certificats aux enchères ou sur le marché, quand ils ne sont pas capables eux-mêmes de produire les actions préconisées par l'administration. On a ainsi assisté au doublement du prix de ces certificats en quelques mois, passé à 9 euros le MWh « cumac », c'est-à-dire « cumulé actualisé », à cause du nombre insuffisant d'actions éligibles autorisées décidées par l'État par rapport aux objectifs à atteindre, d'un contrôle des opérateurs insuffisant et de la répercussion de cet impôt qui ne dit pas son nom sur le consommateur. Comme vous le constatez, mon propos est assez sévère.

Notre ambition est d'offrir à nos clients une approche et des solutions globales consistant, après une analyse fine de leurs besoins, à remettre à plat les usages de l'énergie, pour réduire drastiquement les consommations, remplacer des équipements anciens par des équipements intelligents et sobres, alimenter l'ensemble avec de l'énergie décarbonée, sur la base du profil de consommation des clients que le digital permet notamment d'analyser précisément, et financer le tout à un prix compétitif pour le client. Sachez que, chez Engie, 43 000 salariés travaillent en France sur de telles solutions clients d'efficacité énergétique. Il s'agit là d'une spécificité du groupe, depuis son origine.

De telles solutions requièrent de combiner plusieurs approches : la stratégie, la conception, l'ingénierie, la construction d'actifs sobres en énergie, de plateformes digitales, l'exploitation, le financement et un engagement de résultats. Une bonne illustration de notre démarche réside dans l'initiative, que nous avons suggérée, qui a été retenue et au sein de laquelle nous agissons activement, du « coup de pouce », c'est-à-dire du pack chaudière à 1 euro pour les ménages modestes, lancé en début d'année. Il s'agit d'un véritable succès, puisque nous avons enregistré à ce jour plus de 8 000 devis signés. Naturellement, ces aides, à l'attention notamment des ménages modestes et très modestes, qui correspondent à deux catégories définies par l'Agence nationale de l'habitat (ANAH), avec des seuils de revenus précis, bénéficient de la subvention de l'ANAH et de certificats d'économies d'énergie que nous affectons à ces projets, ce qui nous permet d'offrir à ces familles, qui disposent d'installations de chauffages périmées, polluantes et très coûteuses, de réaliser des économies de l'ordre de 30 % par an sur leur consommation. Une mesure comme celle-ci est donc un levier de transition énergétique, mais aussi de gain direct de pouvoir d'achat, en particulier dans ce cas pour des foyers modestes. Pour faciliter le montage de ces dossiers, nous avons accepté toute la complexité administrative. Nous gérons ainsi pour nos clients le recouvrement des aides de l'ANAH, ce qui est loin d'être simple, et le montage complet des dossiers, afin que ceux qui souscrivent ces opérations d'économies d'énergie bénéficient des conditions d'accès les plus simples possibles. Voici un exemple concret de ce qui nous apparaît comme la solution optimale pour utiliser les moyens publics existant dans le cadre des CEE tout en développant des capacités à créer du pouvoir d'achat chez nos concitoyens.

ENGIE inscrit sa stratégie en cohérence avec la politique énergétique du pays, qui repose pour nous sur trois piliers : satisfaire tous les besoins énergétiques au moindre coût, garantir la sécurité d'approvisionnement du pays et lutter efficacement contre le changement climatique. Pour atteindre ces objectifs, le groupe a développé en France un mix énergétique ambitieux et équilibré entre électricité, gaz – dont le biogaz –, chaleur verdie par la biomasse, recyclage des déchets et géothermie.

La politique énergétique qui ressortira en termes d'objectifs de la PPE doit aussi être cohérente avec la politique industrielle, au travers notamment du comité stratégique de filière « Industries des nouveaux systèmes énergétiques », créé par le premier ministre et auquel Mme Kocher participe personnellement. Il a pour priorités de développer les industries des nouveaux systèmes énergétiques en France, afin de réussir la transition énergétique tout en développant l'emploi dans notre pays. Cela vaut pour tout ce qui concerne l'efficacité énergétique, les énergies renouvelables, dont le biométhane et l'éolien en mer par exemple, le stockage d'énergie, les réseaux de chaleur territoriaux et le numérique.

Prenons l'exemple de l'éolien en mer. Avec la filière impulsée notamment par Engie du Havre au Tréport, ce sont 750 emplois directs, notamment pour la fabrication des turbines, autant d'emplois indirects, dans le génie civil et autres composants, et une centaine d'emplois permanents dans l'exploitation et la maintenance des parcs qui seront créés.

Le verdissement du mix énergétique est la condition de l'atteinte de nos engagements nationaux. Il est souhaitable, dans ce contexte, de mettre l'accent sur les énergies renouvelables les plus compétitives, à savoir l'éolien et le photovoltaïque, et sur les plus prometteuses d'entre elles, notamment l'éolien en mer, demain l'éolien flottant, et le biogaz. Nous appelons également de nos voeux le développement des réseaux de chaleur et de froid, qui présentent l'avantage de mutualiser des moyens collectifs au profit d'un territoire et émettent 116 grammes par kilowattheure (KWh) de CO2, ce qui est bien inférieur à ce qui est nécessaire pour fabriquer de l'électricité.

Les mesures de soutien restent nécessaires afin que les entreprises réalisent les investissements indispensables pour atteindre les objectifs sur lesquels la France s'est engagée auprès de l'Union européenne. Il convient toutefois de considérer que ces mesures cesseront dès l'arrivée à maturité des technologies concernées. Dès la prochaine période de la programmation pluriannuelle de l'énergie, de 2019 à 2023, une partie des énergies renouvelables n'engendreront plus d'impact sur les finances publiques et seront même contributrices au budget de l'État. Le coût de production est en effet aujourd'hui proche des prix de marché de gros de l'électricité pour le photovoltaïque et l'éolien terrestre et maritime ; ainsi, le mécanisme de soutien passera rapidement du mode subventionné à un mode contributeur, grâce à la mise en place en 2016 du fameux système du contrat pour différence, appelé en France « complément de rémunération ».

Le coût pour le budget de l'État est dû en grande partie aux contrats passés, qui étaient bien sûr nécessaires au moment du lancement de ces filières industrielles et de ces nouvelles technologies. Il est vrai que le poids du passé dans les coûts de la contribution au service public de l'électricité (CSPE) est majeur.

Engie constate par ailleurs que ce verdissement est attendu par les industriels eux-mêmes, qui de plus en plus nous demandent une fourniture d'énergies renouvelables garantie contractuellement sur le long terme, que l'on qualifie en anglais de power purchase agreement, et se préparent à prendre en charge le surcoût éventuel du verdissement de leur énergie par rapport au prix de marché. Nous constatons chez nos grands clients industriels, pour lesquels nous travaillons en efficacité énergétique, non seulement qu'ils souhaitent de plus en plus acheter de l'énergie verte, mais aussi qu'ils veulent connaître sa provenance, avoir une connaissance fine de sa traçabilité. Nous buttons là sur un problème : en effet, aujourd'hui, les certificats d'origine sont la propriété de l'État, puisque les industriels qui bénéficient de tarifs garantis n'ont plus le droit, en France, d'émettre des certificats d'origine valorisés. Ces derniers sont récupérés par l'État, auquel nous devrions les racheter si nous voulions les revendre à nos clients. L'État réfléchit d'ailleurs à ce propos à l'organisation d'un système d'enchères. Ce système est peut-être vertueux en théorie ; il présente toutefois le grave inconvénient de rendre impossible tout fléchage géographique de l'énergie verte sur les grandes surfaces d'un canton par exemple à partir d'une production d'énergie verte dans le département, sauf à distraire des systèmes de prix garantis et à vendre directement, exclusivement, à ces industriels, ce qui se fait beaucoup dans certains pays étrangers mais reste en France une pratique compliquée économiquement tant que l'on n'est pas tout à fait au prix de marché.

Comme Réseau de transport d'électricité (RTE) vous l'a indiqué dans cette enceinte, Engie considère en outre qu'un mix totalement électrique ne permettrait pas de garantir un niveau de sécurité d'approvisionnement satisfaisant. On entend beaucoup parler de l'électrification de l'énergie. Or aucune étude n'a montré qu'un mix 100 % électrique était atteignable sans un risque majeur de rupture d'approvisionnement.

Le gaz, qui est de plus en plus renouvelable, est la solution pour permettre l'ajustement entre l'offre et la demande d'énergie, au moins jusqu'en 2050. La France a la chance d'avoir un réseau de gaz exceptionnel, qui se trouve être la propriété d'Engie. Ce réseau est accompagné d'un système de stockage unique au monde, sous forme de stockages souterrains tout au long du réseau, qui permettent de stocker d'énormes volumes d'énergie. Nous sommes en situation d'offrir cette sécurité de stockage à l'ensemble du système gazier français. Le législateur s'en est d'ailleurs emparé, puisqu'il a décidé l'année dernière de réguler ce système de stockage, ce dont nous lui sommes très reconnaissants. Les jours de pointe, d'extrême froid, à certaines heures d'hiver, la consommation d'énergie en France est majoritairement gazière et non pas électrique. Si nous ne disposions pas de cette ressource gazière, nous aurions un problème majeur pour équilibrer le système. C'est la raison pour laquelle nous militons activement, dans la mesure où nous sommes favorables à la neutralité carbone et aux objectifs que la France se fixe pour 2050, pour le verdissement de ce gaz, dont nous pensons, de manière réaliste, qu'il deviendra, grâce au biométhane, demain au méthane de synthèse et après-demain à l'hydrogène, la solution complémentaire de l'électricité. Le développement du biométhane fait actuellement l'objet d'un soutien public élevé, de l'ordre de 300 millions d'euros par an. L'objectif quantitatif à horizon 2023 est de multiplier par huit à dix le volume de biogaz produit en France, avec un maintien du niveau des aides, avant, comme nous nous y sommes engagés avec l'ensemble de la profession, que ces aides puissent décroître à partir de 2023, car nous aurons alors atteint, avec le développement du biogaz mature, une filière industrielle capable, par l'effet d'échelle, de baisser ses coûts. Nous sommes donc très confiants, à condition, dans la PPE, de focaliser le maximum de production de centres de biogaz nouveaux dans la première période, pour permettre d'obtenir l'effet de baisse des coûts industriels que nous avons connus sur toutes les filières de renouvelables, de manière accélérée.

Ainsi, pour les EnR électriques, la décroissance des coûts est continue et permet d'espérer qu'elle rejoigne rapidement, à l'horizon 2030, les prix de marché. La résorption de la dette passée, notamment celle d'EDF, sera achevée aux alentours de 2035, selon les technologies. Ainsi, plus on produit de renouvelables, plus cela conduit à une baisse de la proportion d'argent public dans l'électricité consommée.

Il est nécessaire de définir des mesures de développement du biométhane injecté dans les réseaux qui permettent de réussir son industrialisation et de développer, par l'intermédiaire notamment d'un accord, dont nous sommes très fiers, passé avec les professionnels de l'agriculture au Salon de l'agriculture, toute une filière de ressources et revenus pour le monde rural, en complément des revenus agricoles. Le soutien au biométhane est l'une des mesures les plus efficaces pour décarboner, à condition de l'injecter et non de le brûler directement pour faire de l'électricité. Il s'agit d'un point très important.

Les actions d'efficacité énergétique entrant dans le dispositif des certificats d'économies d'énergie devraient être revues, pour que le prix des CEE soit acceptable et ne conduise pas à une forte hausse des tarifs, dans la mesure où ils sont incorporés dans les coûts qui constituent les tarifs ; sinon, il faudra anticiper un rythme de rénovation des logements existants très inférieur à celui exigé par la PPE, car il sera difficile de mobiliser les occupants comme les professionnels.

Je voudrais enfin ajouter que la transition énergétique ne devrait jamais se faire au détriment de la sécurité d'approvisionnement. Les Français ont bénéficié au cours des dernières décennies d'un très haut niveau de sécurité d'approvisionnement énergétique, auquel ils sont à juste titre particulièrement attachés. Ce résultat n'est pour autant pas garanti pour le futur, comme vous l'a signalé RTE. Une capacité de production électrique de 90 GW va en effet être fermée en Europe, sur la plaque centre-ouest européenne. Il est important de se mettre à l'abri des conséquences du programme des visites décennales d'un parc nucléaire vieillissant, d'organiser une nouvelle régulation du nucléaire au profit du consommateur, bénéficiant d'un développement raisonnable de la concurrence, avec une mesure d'urgence consistant en un déplafonnement de l'ARENH. Il faudrait de même veiller à la bonne atteinte de l'objectif de la PPE, pour contribuer à la diminution de la pointe électrique, alors que l'électrification massive, à 100 %, notamment avec la croissance prévisible dans l'automobile, va poser un problème. Il faut s'opposer à la tentation des avocats du tout électrique et notamment celle consistant à vouloir modifier la réglementation thermique des bâtiments, sujet qui circule beaucoup aujourd'hui dans les milieux professionnels et dans le lobbying, en particulier la future RE2020, qui générerait de vrais problèmes sur la couverture de pointe, par un retour au tout radiateur électrique, ce qui représente selon nous une réelle menace.

La France s'est engagée dans la bonne voie, en entraînant dans l'Accord de Paris les principaux pays du monde et en donnant l'exemple en Europe d'une planification raisonnable de la transition énergétique. Engie, leader des producteurs électriques indépendants dans le monde et des solutions d'efficacité énergétique pour les industriels et les territoires, s'inscrit résolument dans cette perspective, qui nécessite de changer d'échelle pour le renouvelable d'ici 2028.

Voici ce que je souhaitais indiquer en introduction de cette audition, en vous remerciant encore de nous avoir permis d'exposer en quoi la stratégie d'Engie recoupe autant que possible les priorités nationales.

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