À quel rythme peut-on aller et avec quels moyens l'État peut-il soutenir ce rythme ? La réalité est que l'offre et les capacités d'investissements de groupes comme le nôtre et nos concurrents, déterminent la volumétrie. Aujourd'hui, le cap est naturel. Il n'existe pas partout des sites susceptibles d'accueillir des éoliennes terrestres. J'ai été, en tant qu'ancien préfet d'Auvergne, le premier à établir un plan régional d'implantation des éoliennes : entre les endroits où le vent fait défaut et ceux où il vaut mieux s'abstenir, on observe finalement une rareté relative de l'espace disponible. Cela constitue un facteur limitant au financement des éoliennes terrestres. Je pense que les capacités de production et de vent en mer sont infiniment supérieures à ce que l'on peut rencontrer sur terre. Pour l'instant, ce sont les appels d'offres de l'État qui fixent les volumes. Dunkerque est le dernier appel d'offres en date et nous n'en avons pas d'autres en perspective pour l'instant. Je ne suis donc pas très inquiet relativement à un hypothétique risque d'emballement de volume qui coûterait très cher au budget de l'État.
Quant à la baisse des prix de l'électricité, l'expérience du vieillissement des centrales belges montre que le taux d'indisponibilité s'accroît. Voici dix ans, le taux de disponibilité dans l'énergie nucléaire y était supérieur à 90 % ; il est aujourd'hui inférieur à 80 %.