Si l'on appliquait cela au nouveau nucléaire, qui est plus cher que l'ancien, on rencontrerait exactement la même problématique d'analyse que pour l'éolien en mer : le début coûte cher. Il ne faut pas se baser sur le prix du réacteur européen pressurisé (EPR) de Flamanville et en conclure que tous les nouveaux EPR auraient le même coût. Si l'on veut appliquer de manière parfaitement égale les modèles économiques, il faut le faire dans tous les cas.
Ma dernière question concerne les CEE : vous avez indiqué, me semble-t-il, qu'il faudrait sortir du dispositif les particuliers, qui devraient se débrouiller sans les CEE pour faire leurs travaux chez eux. Ai-je bien compris ? Cela pose de façon sous-jacente un problème de contrôle : l'État s'est aperçu, via TRACFIN, que des détournements avaient eu lieu. Or il est très compliqué de justifier auprès du pôle de la direction générale de l'énergie et du climat (DGEC) que les travaux ont bel et bien été réalisés : si c'est envisageable pour un immeuble de quarante étages, en revanche il n'est guère envisageable de se rendre chez tous les particuliers concernés pour procéder à des vérifications comble par comble et fenêtre par fenêtre. Est-ce bien de cela qu'il s'agit, ou plaidez-vous de manière générale pour une réorientation et une reconcentration de l'exercice des CEE, qui permettrait peut-être de déflater le volume qui nous a été légué par Mme Royal ?