Intervention de Pierre Mongin

Réunion du mardi 9 avril 2019 à 18h30
Commission d'enquête sur l'impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, sur la transparence des financements et sur l'acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique

Pierre Mongin, directeur général adjoint et secrétaire général du groupe :

Je pense que les CEE constituent une injection très artificielle d'une subvention pour des travaux qui devraient objectivement pouvoir s'effectuer spontanément sans recourir à une subvention, puisqu'ils sont censés générer une économie d'énergie produisant finalement une ressource pour le client. On devrait se passer théoriquement d'une subvention pour ce type d'amélioration. Je suis tout à fait d'accord pour que le CEE devienne un instrument de politique sociale : il est évidemment logique d'aider les gens qui n'ont pas les moyens de financer de tels travaux. Cela a du sens. S'il s'agit au contraire d'un dispositif indifférencié, sans limitation de ressources, alors je ne vois pas l'intérêt de financer des travaux qui se justifient par eux-mêmes dans un budget de particulier, dans la mesure où les économies générées à terme vont permettre de financer les travaux. Je trouve par ailleurs que les CEE sont aujourd'hui mal calibrés, mal ciblés et ne correspondent pas à une capacité d'offre permettant de les déployer suffisamment. On organise ainsi la rareté par la montée des prix de ces certificats et l'on aboutit ensuite à des financements d'intermédiaires, dont on ne sait pas toujours très bien ce qu'ils font de cet argent et qui produisent du papier à l'administration pour indiquer qu'ils ont fait des choses.

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