Je m'associe évidemment aux messages que mes collègues ont adressés aux personnels de l'administration pénitentiaire et aux surveillants blessés à Condé-sur-Sarthe et je vous remercie à mon tour, madame la ministre, de venir vous exprimer devant notre commission.
Le centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe est l'un des plus sécurisés de notre pays. Mais ce haut niveau de sécurité n'a malheureusement pas empêché les événements qui sont survenus le 5 mars dernier. Madame la ministre, vous nous aviez annoncé, au mois de septembre, que la sécurité des agents serait renforcée, grâce au déploiement de nouveaux équipements. Dans le cadre du groupe d'études sur les prisons, que je copréside avec M. Joachim Pueyo, j'ai visité l'École nationale d'administration pénitentiaire (ENAP), où l'on nous a présenté un nouveau module de formation sur la gestion des détenus violents.
Ma première question concerne le déploiement de ces nouveaux équipements au niveau national – je pense notamment aux tenues pare-coups et aux gilets pare-lames. On nous a dit, le 5 mars, que ces équipements n'étaient pas encore arrivés dans tous les centres pénitentiaires. Qu'en était-il à Condé-sur-Sarthe ?
Ma seconde question concerne la doctrine d'usage de ces équipements. Ne serait-il pas souhaitable que les détenus violents qui bénéficient d'une UVF soient plus strictement encadrés par le personnel pénitentiaire, ce qui justifierait que celui-ci soit mieux équipé et mieux protégé ?