Je vous remercie, messieurs, pour vos présentations. J'ai été ravie de vous entendre parler de prévention s'agissant du lien social, de la vie associative, qui est très durement mise à l'épreuve aujourd'hui par la fin des contrats aidés.
Je voudrais revenir sur le manque de moyens financiers et humains. Vous le savez, les travailleurs sociaux sont en ce moment en grève, notamment dans les Pyrénées-Orientales où quatre enfants sont en attente de placement ou de mesures éducatives, prescrits par la justice. Nous avons auditionné, la semaine dernière, des adultes qui ont été, enfants, placés à l'ASE. Une seule des huit personnes présentées a indiqué avoir bénéficié d'un suivi psychologique régulier.
Nous avons entendu les vraies difficultés que doivent affronter les enfants placés. Outre le non-suivi psychologique, les contrats jeune majeur ne sont plus accessibles, dans certains départements, aux mineurs non accompagnés. Le manque de moyens met en danger les enfants que l'État est censé protéger. Savez-vous combien d'enfants sont suivis par un éducateur en AEMO ?
J'ai également été frappée par le nombre d'enfants qui ont été victimes de violence institutionnelle. La question du contrôle et de la prévention de cette violence institutionnelle a été abordée à plusieurs reprises. Avez-vous mené un travail sur cette question, notamment en vue de préconisations à adresser aux départements ?
Enfin, le bon sens voudrait qu'un fichier national des familles d'accueil soit élaboré. Qu'en pensez-vous ?