Nous pouvons effectivement nous demander si nous devons nous arrêter de les accompagner à vingt et un ans. Tous ceux qui ont réussi leur parcours – certains travaillent à nos côtés et ont travaillé dans le cadre de la stratégie de la prévention et de lutte contre la pauvreté – ont bénéficié d'accompagnement au-delà de cette limite d'âge. D'abord, parce que des départements accompagnent ces jeunes après vingt et un ans et, ensuite, parce qu'il existe des formes variées de solidarité – y compris de solidarité nationale, avec les bourses. Le Centre national des oeuvres universitaires et scolaires (CNOUS), par exemple, est un acteur qui se mobilise particulièrement, avec des actions concrètes. Par exemple, les jeunes issus de la protection de l'enfance se retrouvaient à la rue l'été, les chambres universitaires étant réquisitionnées pour d'autres projets. Aujourd'hui, le problème ayant été identifié, le logement leur est attribué pour douze mois. De la même matière, la bourse est étalée sur douze mois.
Nous en revenons à la nécessité d'une gouvernance nationale et d'une mobilisation d'un certain nombre d'acteurs nationaux.
Je ne dispose pas du chiffre exact, mais il me semble que 70 % des jeunes ayant eu un parcours ASE sortent, à vingt et un ans, sans diplôme. La marge d'évolution est tellement importante que même si nous n'avançons qu'un tout petit peu, ce sera toujours mieux pour ces enfants – sans perdre l'ambition de faire le maximum pour tous les enfants, bien entendu.