Je veux insister sur l'urgence qu'il y a à traiter cette question. Il faut des réponses rapides, pragmatiques, opérantes face aux difficultés que rencontrent au quotidien les aidants. On peut regretter que la version initiale de cette proposition de loi ait été vidée de son contenu alors qu'elle ouvrait un large panel de droits sociaux aux proches aidants : intégration dans la négociation collective, indemnisation du congé du proche aidant, droit à la retraite, accompagnement des aidants via une carte Vitale identifiant le couple aidant-aidé. Par conséquent, nous attendons que soient prises de véritables mesures.
Les sénateurs ont fait le choix d'avancer de façon constructive avec le Gouvernement afin d'obtenir un vote conforme sur un texte de soutien aux aidants, quel que soit leur profil – jeune, salarié, non salarié –, un texte qui répondrait aux besoins d'information sur leurs droits et qui apporterait des solutions de répit et de conciliation entre vie professionnelle et aide apportée.
Nous savons aussi l'importance de la concertation nationale engagée par Dominique Libault, qui porte notamment sur les aidants, la famille et le bénévolat.
Mme Buzyn a annoncé la semaine dernière que des mesures en faveur des aidants seraient prises, sous forme de congés rémunérés ou de droits contributifs à la retraite. Avons-nous un calendrier, madame la rapporteure ? Si je me fie à l'intervention du Premier ministre, nous devrons attendre l'été, voire après, pour nous voir préciser les modalités de mise en oeuvre des mesures en faveur des aidants familiaux, maillons devenus indispensables dans l'accompagnement de nombreuses personnes dépendantes. À quand est donc repoussée leur application ? Je regrette de voir l'initiative parlementaire entravée par un certain nombre de motifs, essentiellement calendaires. Je veux rappeler ici toute l'importance de notre travail à venir sur cette proposition de loi et sur les textes concernant les aidants car c'est une tâche aussi nécessaire qu'urgent.