Monsieur le ministre, je l'ai dit au début de cette discussion : il y a un attachement des Français, et même du monde entier, à Notre-Dame.
Aujourd'hui, le groupe Les Républicains a abordé cette discussion dans un esprit constructif. Cela fait maintenant plus de douze heures trente – je laisse à d'autres le soin de vérifier mon calcul – que nous débattons de ce projet de loi.
Depuis ce matin, nous avons à mon sens fait en sorte, sur tous les bancs de cet hémicycle, d'apporter – excusez-moi l'expression – notre pierre à l'édifice.
Je dois vous dire, très sincèrement, que notre déception est grande, et qu'elle va bien au-delà de ce que nous sommes, nous élus.
Notre déception est en effet grande, car certains attendaient beaucoup de ce débat et souhaitaient en savoir plus.
Nous étions, évidemment, je l'ai dit, au début de cette discussion, dubitatifs : nous l'étions à propos de cette loi d'exception qui à notre sens n'était pas nécessaire, puisque l'on pouvait alléger certaines règles existantes, notamment en matière d'urbanisme et d'environnement.
Vous maintenez en tout état de cause des ordonnances.
Nous avons tout de même essayé, les uns et les autres, de vous demander, s'agissant de certaines d'entre elles, qu'elles soient encadrées.
Je ne prendrai qu'un exemple, celui relatif à la dérogation au code de l'environnement et aux bâches publicitaires sur Notre-Dame : monsieur le ministre, vous nous avez refusé jusqu'à cela !
Vous nous avez tout simplement tout refusé.
Vous nous avez même refusé un rapport portant sur la sécurité, qui n'est pourtant pas un petit sujet !
En commission, nous avions évoqué – vous l'avez repris à votre façon – ce comité scientifique consultatif.
Systématiquement, ça a été non.
Voyez-vous, arrive un moment où la représentation nationale doit avoir un sens. Nous avons fait me semble-t-il notre travail avec coeur et passion, en commission puis aujourd'hui en séance publique.
On nous renvoie à des réunions en commission, auxquelles j'aurais tout à fait à coeur de participer.
Je sais, en tant qu'élue de Paris, que l'enjeu qui nous occupe va, ici, nous dépasser.
J'espère qu'au Conseil de Paris, le débat et la concertation, vont, avec la maire de Paris, retrouver une place dans le débat, peut-être dans un esprit plus constructif.