Intervention de Fabien Gouttefarde

Réunion du mardi 7 mai 2019 à 17h15
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Gouttefarde :

Je vous remercie, Madame la ministre, d'être présente de nouveau aujourd'hui, notamment pour vous exprimer sur ce sujet brûlant. Je voudrais, en tant que président du groupe d'amitié France-Yémen, revenir sur le conflit qui se déroule au Yémen actuellement. Comme vous le savez tous probablement, le 26 mars dernier marquait les quatre ans du début de l'intervention de la coalition, coalition menée par l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Elle n'est plus composée que de quatre pays aujourd'hui, alors qu'elle en comptait une dizaine à l'origine. Vous l'avez mentionné, Madame la ministre, le 15 avril dernier, le site Media Disclose publiait une note classée « confidentiel défense » rédigée par la direction du renseignement militaire sur la situation sécuritaire au Yémen. Bien évidemment, je ne souhaite pas, et légalement, je ne peux pas revenir sur le détail du contenu de cette note, qui est toujours classifiée, vous l'avez indiqué. Je rappelle simplement, car certains s'en prévalent, qu'aucun élément ne permet de conclure à la présence de matériels français sur le front actif. Vous nous avez expliqué, effectivement, pourquoi l'on vendait des armes de manière générale. Ma question porte donc sur le fait de savoir si vous pouviez nous expliquer les raisons géopolitiques de la poursuite des ventes d'armes à l'Arabie saoudite. Dans vos propos, vous y avez répondu par anticipation mais j'aimerais ajouter à la description faite de ce conflit et rappeler à nos collègues une information que l'on lit rarement dans la presse : les houthis ne sont pas uniquement un groupe persécuté et avide de liberté pour leur territoire, ils franchissent quotidiennement la frontière avec l'Arabie saoudite pour mener à bien des incursions et des attaques contre un État souverain. Depuis les accords de Stockholm, où il faut rappeler que la France est un des rares pays du P5 à pouvoir échanger avec l'ensemble des parties, notre diplomatie et les services du ministère des Armées ont-ils constaté une modification chez l'Arabie saoudite et chez ses alliés de la manière dont elle conduit les hostilités ? N'y a-t-il pas également une possibilité de travailler avec elle pour un meilleur respect du droit international humanitaire ?

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