Vous avez rappelé Mme la ministre combien les enjeux en matière d'exportation sont complexes et ne se prêtent pas à une lecture binaire. Nous avons une des meilleures industries de défense au monde, qui donne du travail à 200 000 personnes, et exporter des armements est effectivement indispensable pour financer notre autonomie stratégique, à laquelle nous sommes tous ici très attachés. Partant de ce constat, que pourrions-nous faire pour pouvoir à l'avenir exporter notre production en direction d'alliés plus proches de notre conception de la défense, à commencer par nos alliés européens, sans doute les plus fiables ? Aujourd'hui la plupart des pays européens achètent américain. Durant la période de 2010 à 2015, seulement 9,7 % du total des exportations françaises d'armement ont eu pour destination les pays européens contre 54 % pour le Proche et Moyen-Orient et 34,6 % pour l'Asie. Entre 2008 et 2017, le Royaume-Uni est notre premier client européen et neuvième sur la liste de nos clients internationaux. Une stratégie est-elle envisagée dans le cadre de l'Europe de la défense pour renforcer les achats intra-communautaires ?