Intervention de Pascal Brindeau

Séance en hémicycle du lundi 13 mai 2019 à 16h00
Représentants au parlement européen élus aux élections de 2019 — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Brindeau :

Nous avons tous bien compris la raison pour laquelle le groupe FI, et en particulier Jean-Luc Mélenchon, dépose et défend cette motion : il s'agit de pouvoir disposer d'une tribune. C'est évidemment un droit, et l'on peut vouloir aborder le sujet plus largement que dans le cadre strict du projet de loi qui nous est soumis aujourd'hui – avec des questionnements parfois légitimes, mais parfois aussi excessifs ou déplacés.

En réalité, il est une question à laquelle ne répond pas la défense de cette motion de rejet préalable, qui affirme qu'il faut rejeter ce texte pour rejeter l'accord passé sur le Brexit, dont vous contestez le bien-fondé et l'intérêt pour la France et pour l'Europe. Cependant, si nous rejetons ce texte, que se passera-t-il au soir du 26 mai prochain, pour les cinq derniers élus qui auront été choisis par nos compatriotes ? Quel sera leur régime juridique jusqu'à ce que le Brexit entre réellement en application ? Je serais même prêt à pousser la réflexion jusqu'à envisager qu'il puisse n'être pas appliqué, car, si nous savons ce que le peuple britannique a décidé, nous ne savons pas très bien comment ses représentants se sortiront de la situation dans laquelle ils se sont mis.

Pour défendre les intérêts des parlementaires européens français qui siégeront demain au Parlement, nous devons évidemment discuter de ce texte et le voter – et, par conséquent, rejeter cette motion.

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